Blotti dans ton souffle lent,
Je bois tout le parfum de ta peau rose et froide
Je suis coincé dans tes bras
Comme un mot qu'on écrit dans une prose trop étroite
Toutes les courbes de ton corps
Viennent envelopper le rebord de mon regard
Même le ciel étoilé devient ringard,
Quand je t'aime moins, tu m'en tiens rigueur
La vitesse à laquelle fusaient, fusaient, tous nos mouvements
Vient colorer nos gestes qui deviennent émouvants mais
Elle fera surement revenir lentement le mauvais moi
Éclairé, cette nuit par quelques néons mauves et miels
Je pourrais débrancher le soleil
Si un jour tu ne pouvais plus cligner des yeux
Ton absence est si vénéneuse
J'ai été parfois l'auteur de mots maladroits
Mais par amour on peut contenir à la fois
Le bon comme le mauvais pourvu qu'ce soit rattrapable
Et qu'on ne se dise pas qu'on en est pas capable
Parfois tu pars comme un sentiment qui s'isole
Parfois je pars comme si je ne revenais jamais
Parfois je ne te montre seulement que le minimum
Alors qu'je pourrais te donner la mer et ses galets
Tu viens désorienter mes sens
Réveiller mon adolescence
Tu es ma seconde naissance
Le frein qui contient mon essence
Et ce je ne sais quoi
Ne fait que me secouer
Mon cœur a froid, ça caille
Sauf les nuits sous sa couette
Tes yeux sont le filtre par lequel l'instant peut devenir un souvenir
Ainsi te regarder par le reflet fera que je n'était pour toi qu'un rêve
Un ballet d'émotions folles peut nous envahir,
Ne serait-ce qu'après un verre
On tremblera confusément
Quand nos chemins emprunteront des directions inverses
Notre rencontre a été le moment où le hasard est devenu prévisible
Noyé dans tes paroles éthyliques,
Qui ne nous deux voudra que l'on s'élimine?
À l'heure où sonnait l'extase, continuer ce jeu frôlait l'exploit
Pourquoi m'as-tu demandé: "Lindo l'amour se cultive ou il s'exploite?"
À l'heure où sonnait l'extase, continuer ce jeu frôlait l'exploit
Pourquoi m'as-tu demandé: "Lindo se cultive ou il s'exploite?"
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