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Paroles de la chanson «Le Torero» par Jean Luc Lahaye

Sur le sable ensanglanté
Il est planté de plain-pied
Les jambes prises dans des bas
D'un rose de chaire d'église
Et, comme s'il marchait sur l'eau,
Il accompagne le taureau
Son costume de lumière
A la force d'une prière
Dont il connaît le mystère
Le torero !

La cape et la muleta
Dessinent à chaque passe
L'amour, la mort, en duo
Et miracle au soleil
Pour un arc-en-ciel vermeil
Où le rouge est un sanglot
Et un frisson sur la peau
D'un coup précis, sans bravade
Il va donner l'estocade
Le torero !

Il regarde le taureau
Et l'attache du bout des yeux
Puis dans un geste infini
Il retire peu à peu
Comme on retire la vie
Son épée, hors l'ennemi
Qu'il avait enfin séduit
Le torero !

C'est comme un rêve d'étoile
Le début d'un grand signal
Le taureau tombe d'un bloc
Lui qui avait l'air d'un roc
Le silence est déchiré
Par la foule électrisée
Qui a jailli d'un seul coup
Tête ployée, à genoux
Il a mis les gens debout
Le torero !

Il regarde le taureau
Et l'attache du bout des yeux
Revoit son geste infini
Qui retire peu à peu
Comme on retire la vie
Son épée, hors l'ennemi
Qu'il avait enfin séduit
Le torero !

Sur le sable ensanglanté
Il est planté de plain-pied
Les jambes prises dans des bas
D'un rose de chaire d'église
Il n'écoute pas les bravos
Quand la ferveur se déchaîne
Dans le chaudron des arènes
Dressé vers le ciel trop bleu
Il a l'air d'acclamer Dieu
Le torero

 
Publié par 102012 4 5 7 le 13 avril 2020 à 10h51.
Le Meilleur De Jean-Luc Lahaye
Chanteurs : Jean Luc Lahaye

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