Moi j'essuie les verres,
au fond du café
J'ai bien trop Ă faire,
pour pouvoir rĂȘver
Et dans ce décor,
banal Ă pleurer
Il me semble encore,
les voir arriver...
Il sont arrivés
Se tenant par la main,
l'air émerveillé
de deux chérubins
Portant le soleil,
ils ont demandé
d'une voix tranquille,
un toit pour s'aimer
Au cĆur de la ville,
et je me rappelle
Qu'ils ont regardé,
d'un air attendri
La chambre d'hĂŽtel,
au papier jauni
Et quand j'ai fermé,
la porte sur eux
Y'avait tant d'soleil,
au fond de leurs yeux
que ça m'a fait mal,
Que ça m'a fait mal
Moi j'essuie les verres,
au fond du café
J'ai bien trop Ă faire,
pour pouvoir rĂȘver
Et dans ce décor,
banal Ă pleurer
C'est corps contre corps,
qu'on les a trouvé...
On les a trouvé,
se tenant par la main
Les yeux refermés,
vers d'autres matins
Remplis de soleil
on les a couchés,
unis et tranquilles
ans un lit creusé
Au cĆur de la ville,
et je me rappelle
avoir refermé,
dans le petit jour
La chambre d'hĂŽtel,
les amants d'un jour
Mais ils m'ont planté,
tout au fond du cĆur
Un bout de leur soleil,
et tant de couleurs
que ça me fait mal,
que ça me fait mal...
Moi j'essuie les verres,
au fond du café
J'ai bien trop Ă faire,
pour pouvoir rĂȘver
Et dans ce décor,
banal Ă pleurer
Il y a toujours dehors,
la chambre Ă louer
______________
Edith Piaf - Les Amants D'un Jour
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment