J'aurais voulu porter la vie
Sentir en moi naître l'envie
D'être au coeur de cette alchimie
Pendant des mois tout contre lui
Savoir à quel moment précis
Le miracle s'est accompli
Par quel mystère au quotidien
On existe à partir de rien
Un regard, un élan d'amour
Dans la magie d'un petit jour
Une explosion de poésie
Sous le silence qui s'ensuit
Deux coeurs qui s'offrent à l'unisson
Dans l'harmonie d'un diapason
Où ils sont seuls à reconnaître
La promesse d'un coup de maître
Naître...
N'être que l'ombre d'un peut-être
Le désir qui fait apparaître
Une autre vie à l'horizon
N'être
Que ce prénom que l'on épelle
En attendant celui ou celle
Qui le portera pour de bon...
N'être
Qu'au premier mot de ta chanson
J'aurais voulu donner la vie
Pour incarner cette utopie
Et te porter comme une femme
Pour bâtir autour de ton âme
Un mur de douceur et de paix
Et te tresser en grand secret
Un berceau de chair et de soie
Où tu grandisses au creux de moi
Etrange idée venant d'un homme
Plus enclin à croquer la pomme
Qu'à porter la vie d'un enfant
J'aurai rêvé quelques instants
De partager ton existence
Depuis la source de l'enfance
Jusqu'à l'aube du premier jour
Et de sentir tout cet amour
Naître
A la lueur de ce "peut-être"
Comme le jour à la fenêtre
Comme un défi à la raison
Naître
Brûler d'envie de te connaître
Et de t'aimer de tout mon être
Beaucoup plus loin que l'horizon
Naître
Au-delà de tous les peut-être
Puis un jour te voir apparaître
Et t'accueillir dans ta maison
Naître
De ton regard qui nous appelle
Pour nous dire que la vie est belle
Et puis soudain au diapason
Naître
Au premier cri de ta chanson
Naître...
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