Les enfants sont le fruit des femmes pas des hommes
Mais quelque soit celui qui fait germer la pomme
Le père, pour l'enfant, c'est celui qui est là
Celui qui caresse sa mère et qui lui tend les bras
Sans doute aimera t-il autant ses futurs pères
Ses parrains, ses tontons que sa mère aimera
Mais moi je garderai pour ses anniversaires
Une pensée au fond de moi
Je me dirai tiens, il a vingt berges
Lorsque j'y pense quelquefois
Je me sens devenir vieux
Les enfants des voisins, on le trouve stupides
Ils ne servent à nos yeux qu'à faire pousser des rides
Mais lorsque par hasard, on en a un qui est là
Qui a les yeux noirs de sa mère
On l'aime malgré soi
Et l'absence est venue peser sur ma détresse
Dans la chambre déserte où manque ses jouets
Rien ne le remplacera, ni mes futures maîtresses
Ni mon travail, ni le beau temps
Je suis démuni comme un père qui vient de perdre son
enfant
Et je suis malheureux
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