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Paroles de la chanson «Une Heure De Soir» par Artesia

En ces heures de soirs et de brumes
Sur des fleuves partis vers des fleuves sans bornes,
Si mornement tristes contre les quais si mornes
Luisent encore des flots
La brume est fauve et pleut dans l’air
La brume en drapeaux sur la cité morte;
Quelque chose s’en va du ciel, que l’on emporte
Comme un soleil noyé

Des tours, immensément des tours, avec des voix de glas,
Pour ceux du lendemain qui s’en iront en terre,
LĂšvent leur vieux grand deuil de granit solitaire,
Nocturnement, par au-dessus des toits
Et des vaisseaux s’en vont, sans mĂȘme, un paraphe d’éclair,
Tels des cercueils, par ces vides de brouillard
Sans mĂȘme un cri de gouvernail qui bouge
Et tourne, au long des chemins qu’ils tracent vers la mer

En ces heures de soirs et de brumes
Sur des fleuves partis vers des fleuves sans bornes,
Si mornement tristes contre les quais si mornes
Luisent encore des flots
La brume est fauve et pleut dans l’air
La brume en drapeaux sur la cité morte;
Quelque chose s’en va du ciel, que l’on emporte
Comme un soleil noyé

Et si vers leurs départs, les vieux mÎles tendent des bras,
Avec au bout des croix emblématiques,
Par Ă  travers l’embu des quais hiĂ©ratiques,
Les christs implorateurs et doux ne se voient pas :
La brume en drapeaux morts plombe la cité,
En cette fin de jour et de soir reployé,
Et du ciel noir, comme un soleil noyé,
Lamentable, c’est tout mon cƓur que l’on emporte

 
Publié par 15288 3 3 7 le 29 septembre 2019 à 6h42.
En cette fin de jour
Chanteurs : Artesia

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