(Instrumental)
Bien que le crépuscule enveloppa désormais cette journée, je fus de nouveau motivé à continuer mon exploration en me rendant dans cette étrange cave. Une fois que j'ai descendu les escaliers rongés par le temps, je n'ai pas hésité à briser la serrure de la magnifique porte, qui fut pendant des siècles recouverte de toiles d'araignées et de ténèbres - ma profession académique m'invite à ne pas être si timide, de ce fait je n'ai pas hésité à infliger un nouveau coup sur la porte bien plus rude, cette dernière s'ouvrit entièrement me montra ainsi une lugubre pièce si sombre que ma lampe torche peinait à traverser les ténèbres. Chaque jour, je regrette amèrement cette curiosité qui m'a emmené dans les profondeurs de cette cave.
Ce que j'ai découvert dans ces sombres ténèbres m'a fait émettre une hurlement d'une terreur suprême, ayant fait fuir des rats fétides qui ont subitement arrêté de ronger des choses malsaines et se sont retirés dans des espaces fissurés des vieux murs. Quand le voile de ténèbres fut levé, je me suis retrouvé à contempler des horreurs qui ne sont pas destinées aux yeux d'un esprit sain, et encore aujourd'hui, je suis étonné du fait que je n'ai pas perdu connaissance face à ce moment de terreur. A ma gauche, sur le sol, se trouvait des cages griffus renfermant des humains - ou au moins des os à moitié humains d'apparence ancienne. Des meubles défoncés, jetés de manière chaotique, perturbaient l'état relativement soigné de l'espace caverneux. Le long du mur de droite, une armoire à quatre panneaux semblait abriter des secrets alchimiques dans de curieux flacons, émettant une odeur surnaturelle qui me fit frissonner, m'imaginant des utilisations malsaines pour ces liquides verdâtres qu'aucun mortel ne devrait subir. Au côté adjacent, j'ai trouvé plusieurs formules rédigées avec les mêmes écritures fantasmagoriques présentes sur la grande porte en bois que je venais de détruire à l'entrée de la cave. Cette fois-ci, les écrits semblaient bien plus développés, et certains passages étaient indiscutablement rédigés en Babylonien, mais avec une infusion encore plus ancienne du Sanskrit. La signification de ces glyphes blasphématoires restait toutefois un mystère pour moi, ainsi que de quelles incantations cosmiques d'autre-monde, je ne pouvais rien savoir de plus.
J'ai préféré attendre le lendemain pour découvrir le contenu des étranges caisses en bois portant des traces de griffures.
Une grande peur et la sensation de secrets macabres découverts étaient fermement ancrés dans mon esprit - mais il en était de même pour ma détermination, et avec mon fidèle Magnum 44 à mes côtés, j'attendais l'étreinte apaisante du sommeil.
Mais je ne recevrais aucune bénédiction des horreurs du crépuscule car mes rêves étaient aussi hantés que la nuit précédente - cette fois-ci, la prodigieuse bête griffue avait cessé son errance monotone et semblait être en train de prier sur ce paysage étranger, en dévorant des royaumes comme les Cyclopes et les Titans des anciennes légendes grecques. Parfois, je pouvais sentir que la bête ressentait ma présence et elle voulait que je vois les anciennes villes ravagées ainsi que les montagnes étrangement inclinées qui obéissaient manifestement à d'autres lois de la physique qu'à celles de notre propre monde. Le vaste firmament, qui recouvrait ce monde, semblait se déplacer et tourner à une vitesse déconcertante, et j'avais cette curieuse impression qu'il essayait désespérément de communiquer envers moi. Je me suis réveillé au moins une fois cette nuit-là, mais il était vraiment difficile pour moi de décerner la différence entre le rêve et la réalité. Je sais désormais que ces terrifiantes incantations chromatiques d'un temps primordial originaires des régions inférieures ne relèvent ni du rêve ni de l'imagination. Mais il est sûr que cet endroit a été fermé de façon à ce qu'on n'y entre plus du tout, je me suis finalement endormi jusqu'au matin où les rayons du soleil tant désirés se sont invités dans ma chambre, qui passaient à travers des petites gouttes d'eau sur les carreaux de ma fenêtre créant des gemmes prismatiques sur le sol de ma chambre. Il ne fallut pas longtemps avant que j'ouvre la porte qui menait à l'escalier de la cave pour y retrouver un autre mystère terrifiant - Les escaliers étaient marqués par des empreintes de pas allant dans les deux sens. Hier, j'aurais juré n'avoir vu aucune empreinte menant au seul point d'entrée de l'escalier de la cave - pourtant elles étaient incontestablement devant mes yeux.
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