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Paroles de la chanson «Plus Qu'une Main» par Syrano

Ça on connaît, la dépression de la mère qui persévère
Pour entretenir les gènes alcooliques d'un père sévère.
Et la gène du poète en moi qui dans l'insomnie
Et la rigidité souvent perd ses vers.
On dormait à quatre dans le même lit.
On se refilait nos habits trop petits.
On dîne aux patates, nouilles, pain, pâtes et riz,
Et on a le dernier tupperware du catalogue bestseller.
Chez les pauvres t'atterris. La déco c'est pas terrible.
A tes risques et périls car on doit sûrement être les hôtes de quelque bactérie
Ou de quelque autre sorte de virus interstellaire, connasse!
Comment tu te laves quand on te coupe l'eau?
Dans un verre d'eau de source, c'est bon pour la peau.
Ici les coups bas sont des coups de chapeau
Et les grands ne bouffent pas pour que mangent les petits.
Des repas aux biscottes et à la viande avariée
Quand t'as tellement la dalle que ça te coupe l'appétit
Pendant que le daron fait des T.S. À la bavaria
Et la mère aux médocs, ça t’asticote Je suis prêt à parier.
Jamais nous ne cédons, jamais de comédie.
Même si nous sommes sur le nez de la France comme des comédons.
Non, mais dis donc! On dirait que tu flippes
Comme l'huissier quand je lui ai filé mon slip
Et que je lui ai fermé la porte à la gueule.
Mais désolé chez nous on accueille pas les sales types!
Oui monsieur on parle fort.
On fréquente des gens qui mangent pas de porc.
Et parce qu'on sait que la vie ne fait pas de cadeau
On garde tout: des coupons de réduc aux bibelots.
T'es pas chez nous si t'entends pas des gros mots.
Hé les bourgeois! Bienvenue chez les prolos!
Ne pleurons pas
Et ravalons les non dits.
N'en parlons pas.
Oublions le parfum des dimanches
Même s'il empestera nos vies durant des nuits blanches.
Enterrons là
Sous la force de l'esprit
Leurs deux corps las
Qui vivent sans vraiment respirer.
Pour balayer nos vies, il nous faudra bien aspirer.
Plus qu'espérer.
Je pense souvent que ça valait le coup.
Si ça devait se refaire, ça se referait tel quel.
Avec du recul tous ces peigne-culs,
Tous ces gamins gâtés qui ont tout cuit dans le bec,
On a finalement beaucoup plus de vécu.
On est riche, plein de vie et les poches vides d'écus
Mais on connaît c'est sûr la valeur des choses
Même si on a mal poussé les racines gorgées de névroses.
On a du rêve à revendre, de l'intelligence, et rien à foutre de l'indulgence.
Nous sommes les seuls capables de sentiments nobles.
Car à vivre juste là entre la tendresse et l'ignoble,
On a appris la dignité, l'humilité,
A accepter sur les joues un peu d'humidité,
A refuser l'humiliation, déjouer l'avidité,
Le déterminisme et les probabilités.
Vous en faites pas je vais vous gagner l'Eden,
Pas dégréner les dégaines mais égrainer les gaines.
Pas besoin de ça pour se tenir debout.
Je créerai des rengaines pour joindre les deux bouts.
Et l'imprudent qui vous effleure d'un doigt
Mange mon poing. Un point c'est tout.
Nous on est six. On est plus qu'une main
Et comme je vous aime, c'est bien plus qu'humain.
Ne pleurons pas
Et ravalons les non dits.
N'en parlons pas.
Oublions le parfum des dimanches
Même s'il empestera nos vies durant des nuits blanches.
Enterrons là
Sous la force de l'esprit
Leurs deux corps las
Qui vivent sans vraiment respirer.
Pour balayer nos vies, il nous faudra bien aspirer.
Plus qu'espérer.

 
Publié par 16728 4 4 6 le 30 avril 2019 à 14h22.
Le goût du sans
Chanteurs : Syrano

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