Mais quel est donc ce visage
Que je croise tous les matins ?
Et ce sourire sans Ăąge,
Ă qui est-ce quâil appartient ?
Les ruelles de Cocorna
Sont floutées dans ma mémoire
Les souvenirs quâon Ă©corna
Sont encore lĂ .
Mais quel est donc ce regard
Qui sâinterroge et qui me pose
Toutes ces questions sans savoir
Dans quelle langue cracher la prose ?
Les faubourgs de Bogota
Sont figées dans ma mémoire
Comme ce jour oĂč on mâĂ©loigna
De lâorphelinat.
Est-ce quâils nous ont aimĂ© ?
Est-ce quâils se sont penchĂ©s sur nous ?
Une minute, une nuit, passés à nous embrasser ?
DĂźtes-moi dâoĂč je viens et oĂč je vais
Doucement serrez-nous, Rubiel e(s)t moi
Mais quelle est donc cette peau
Qui nâest pas celle des miens ?
Je me sens comme lâhuile et lâeau
Quâon force Ă vivre en commun.
Le soleil de Colombie
Et les nuages de France
Cohabitent dans mon lit,
Mais lâabsence aussi.
Est-ce quâils nous ont aimĂ© ?
Est-ce quâils se sont penchĂ©s sur nous ?
Une minute, une nuit, passés à nous embrasser ?
DĂźtes-moi dâoĂč je viens et oĂč je vais
Doucement serrez-nous, Rubiel e(s)t moi
Comme un fantÎme à mes cÎtés
Lâenfant que jâĂ©tais attend que je le libĂšre.
Jâaimerais tant pouvoir me raconter
Comme un été raconte un hiver.
Alors pourquoi mâa-t-on abandonnĂ© ?
De quelle erreur suis-je né ? De quelle misÚre ?
Comment je fais, moi, pour mâenraciner
Et faire la paix avant de devenir pĂšre ?
Rubiel e(s)t moi
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