Nous ne quitterons pas
Les rives ordinaires
La langue y est courbée
Au pied du terre à terre
Nous avons bien mangé
Il fait froid cet hiver
Non, nous ne quitterons pas
Les rives ordinaires
La pensée ébahie
Par sa propre misère
Dans nos bouches les mots errent
Confus, désorientés
Tu trouves pas qu'c'est trop cher
Tant qu'on a la santé
Non, nous ne quitterons pas
Les rives ordinaires
Nous ne renoncerons pas
À ne pas nous parler
Seul un Dieu ou des morts
S’immisceront parfois, parfois
Pour hisser la parole
Avant de l'enfermer
Ne l'en délivreront
Que pour la faire tomber plus bas, plus bas
Nous ne quitterons pas
Les rives ordinaires
La langue est engluée
Dans le terre à terre
Il faut bien travailler
Faut pas se laisser faire
Non, nous ne quitterons pas
Les rives ordinaires
Non, nous ne quitterons pas
Les rives ordinaires
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