C'était un matin comme un autre
Je n'étais à rien préparé
J'étais à ma place au café
Contre le mur, face à la porte
Le vent dehors s'était levé
Il s'est engouffré, comme curieux
Avec elle quand elle est entrée
Et alors j'ai levé les yeux
Je me suis parfois vu ailleurs
Dans la peau d'un autre que moi
Vivant une vie un peu meilleure
Ayant des choses que je n'ai pas, mais
Pas de vie meilleure que la mienne
En ce matin faramineux
Où elle est entrée comme en scène
Et alors j'ai levé les yeux
On n'est jamais que ce qu'on est
J'ai jamais dit : "je veux, je peux"
Chaque fois que j'ai été heureux
Ça m'a perturbé
Mais ce matin là, je le sais
Je me connais quand-même un peu
Si elle m'avait regardé
J'aurais baissé les yeux
Depuis rien n'a changé pour moi
Et elle n'a pas reparu
Et je ne l'ai pas attendue
Ni espéré quoi que ce soit
Mais je sais ce que je lui dois
Et sans parler même d'être heureux
J'aime que pour brille un feu de joie
Il suffise de lever les yeux
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment