Dans le grand silence des campagnes
Va-t-en savoir ce qui se trame
Il y a parfois un train qui passe
Dont le bruit trĂšs vite sâefface
Des pancartes et des numéros
Sont essaimés dans le village
Des anglais vivent dans lâĂ©cole
Le bus prend les enfants trĂšs tĂŽt
Dans le grand silence des campagnes
On nâse voit plus trop au cellier
Ă boire le cidre au mĂȘme verre
Ou la bouteille de Perrier
OĂč on avait mis lâeau de vie
Dont on n'comptait plus les degrés
Et qui sentait le fruit pourri
Et faisait croire Ă lâĂ©ternitĂ©
Des gosses trainent autour de lâĂ©glise
Qui ne compte plus que sur les heures
Pour rappeler Ă son souvenir
Ceux pour qui lâenfer est ailleurs
Le clocher nâa plus la main mise
Ă part Ă lâheure de dĂ©compter
Celle ou celui qui est tombé
Finalement ou par traitrise
Dans le grand silence des campagnes
On en voit juste débarquer
Pour qui la ville Ă©tait trop chĂšre
Ou que la ville a rejetés
Ils sâengueulent avec le voisin
Qui a toujours vécu ici
Ă cause du chien dans le jardin
Ou de cris poussés dans la nuit
Dans le grand silence des campagnes
Câest dedans que tout a bougĂ©
Dehors ce sont les mĂȘmes arbres
La mĂȘme odeur de foin lâĂ©tĂ©
Mais dedans câest tout comme en ville
Les mĂȘmes Ă©crans allumĂ©s
Et ce grand sentiment de vide
Et la peur de lâhumanitĂ©
Des fougĂšres bouchent le chemin
Que les troupeaux avaient creusé
Traçant une double éraflure
Que rien ne devait effacer
Oh mais voilĂ une ouverture
Une allée bordée de bouleaux
Je mâavance au-devant des piĂšges
Quâenfant jâavais posĂ©s trĂšs tĂŽt
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment