Nous n'en aurons jamais fini
Avec la brume et le repli
Nous qui vivons dans un reflet
Corps ondulant de ce qui est
Nous ne serons jamais légers
On pourrait qu'on ne voudrait pas
Nous qui sommes pourtant sans poids
Face à la première pierre posée
Et nous vivons dans un reflet
Corps ondulant de ce qui est
Dans le sillage d'un secret
Nous évoluons dans un reflet
Nous rampons jusqu'aux frontières
Aux portes qui ne s'ouvrent pas
En bouche le goût d'une autre terre
Et de photos sous les gravats
Sur les collines nous glissons
Sur les toits où la tuile chante
Le soir nous nous évanouissons
Et toute réalité s'absente
Car nous vivons dans un reflet
Corps ondulant de ce qui est
Dans le sillage d'un secret
Que le jour ne compromet pas
Et comme l'eau striée de pierres
Aux couleurs encore non fixées
Nous restons indéterminés
Pas encore mûrs pour la poussière
Pas un fossé pas un bosquet
Pas une branche d'olivier
Qui ne nous ait un jour caché
Soustrait à la curiosité
On nous cherche dans les rivières
On ne nous trouve pas dans les bois
Nous manquons toujours à l'appel
Nos noms nous n'y répondons pas
Même les jours sans nuages aux trousses
Ni soleil pour nous balancer
Nous nous terrons on voit briller
Les mille étoiles de nos déroutes
Confinés dans l'indéfini
Dans le fuyant, dans l'imprécis
Doutant de nos engagements
De nos désirs, de nos serments
Nous ne serons jamais légers
On pourrait qu'on ne voudrait pas
Mais nous serons toujours sans poids
Face à la première pierre posée
Car nous vivons dans un reflet
Dans la brume de ce qui est
Dans le sillage d'un secret
Que le jour ne compromet pas
Et comme l'eau striée de pierres
Aux couleurs encore non fixées
Nous restons indéterminés
Pas encore mûrs pour la poussière
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment