J'aime le blanc
Que fait le vent sur les Ăąmes
Des enfants
Et le noir
Que fait le soir dans leurs yeux
Qui veulent tant
J'aime les mioches
Les tout-petits, les microbes, les minots
Ceux qui courent, ceux qui dorment
Ceux que l'on porte dans le dos
J'aime cette brĂšve innocence
Le pur de ces regards immenses
Y'a pas d'os
J'aime les gosses
Avant que leurs tĂȘtes ne deviennent grosses
Sans les bosses
J'aime les gosses
Avant que la vie ne les cabosse
J'aime les pieds
Des nouveaux-nés, ces douceurs à caresser
Et mĂȘme les larmes qui dĂ©sarment
Qu'on ne peut que pardonner
J'aime les mots
Sages et beaux
Dans la bouches des gamins
Petits hommes, petits mĂŽmes
Qui ne dealent que des cĂąlins
J'aime ces rires au goût de miel
Ces petits anges au réveil
Y'a pas d'os
J'aime les gosses
Avant que leurs tĂȘtes ne deviennent grosses
Sans les bosses
J'aime les gosses
Avant que la vie ne les cabosse
Ces futurs, ces prochains, ces nouveaux, ces graines
Ces lendemains, ces peut-ĂȘtre, ces fleurs qu'on sĂšme
La relĂšve, la succession, l'avenir, l'espoir
Ces petits corps, leurs droits et leurs devoirs
Y'a pas d'os
J'aime les gosses
Avant que leurs tĂȘtes ne deviennent grosses
Sans les bosses
J'aime les gosses
Avant que la vie ne les cabosse
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