Lutte acharnée à l'ouest du fort
Les mitrailles en enfilade nous écharpent
On vient poursuivre la lutte à mort
De ce coté de la contrescarpe.
Une grêle de projectiles
Un orage de feu
L'escouade mutilent
D'un vent vigoureux.
On n'est pas cinquante
Tu parles d'un renfort
Sur la terre sanglante
On marche sur les morts.
Ici ou là les gars s'accrochent
On contrôle presque la superstructure
Un peu plus bas se terrent les boches
Bien à l'abri derrière les murs.
Un feu nourri
Nous cloue au sol
Nous abrutit
Et nous désole.
Et les sapeurs
Creusent avec ardeur.
Quelques tranchées
Improvisées.
En équilibre au point de rupture
Dans les deux camps les hommes combattent
Des dizaines tombent pour la capture
D'une position ou d'une casemate.
Minenwerfers.
Qui nous pilonent
Dans cette horreur
Nous emprisonnent.
Impitoyable opposition
On tient quand même nos positions.
Sur le toit de ce monde on lutte avec ardeur
On a faim, on a soif, on oublie d'avoir peur
Les contre-attaques ennemies une à une se brisent
Mais les chances de succès peu à peu s'amenuisent.
Après des heures d'efforts pour pouvoir conserver
Ce cercueil de béton qu'on essaie de forcer
On envoie des grenades, on tire sans s'arrêter
Et partout s'amoncellent les morts et les blessés.
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