Heureux ceux qui verront luire l'aube du 8 mai.
Recroquevillés dans leurs terriers
Creusés en hâte dans le flanc des tranchées
Ils attendent.
écrasés de sommeil, abrutis par les bombes
Ils attendent la mort dans ces tombes qu'ils défendent.
Torrents de fumée, arbres déchirés
Hurlant à la mort, les gaz reviennent.
Masque sur le nez, dans leur niche collés
Laissant passer l'orage, les gars tiennent.
Nuées d'obus qui le ciel fendent
Les batteries allemandes
Se déchaînent.
Orage de feu interminable
éclats abominables
Qui s'enchaînent.
Dans notre bulle, la soif nous brûle,
L'impuissance nous étreint, nous empreint,
Et les heures passent dans cette angoisse
La mort m'attendra... pour cette fois.
Au terme de cette journée funeste,
Les boches préparent un assaut imminent.
Au fort de Tavannes, pilonné par des 420,
Le commandant a été tué dans l'explosion du magasin de grenades.
Il va falloir aller chercher les renforts au tunnel...
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