Beaurieux, 1er mai 1917
Après bientôt trois ans de guerre, dans ce cloaque, dans cet enfer, un moment de paix: les lettres.
Je les attends tous les jours, elles m'accompagnent dans l'ennui et l'angoisse quotidiens.
Elles sont un point d'ancrage dans cet environnement de fous, une fenêtre vers le monde au milieu de ce purgatoire.
J'en délaisse mon journal pour les relire, j'en oublie les tranchées pendant quelques minutes, elles deviennent une drogue vitale.
Dans le monde réel, on nous promet que la nouvelle offensive qui s'annonce sera celle de la victoire. Espérons que ce soit le cas et que je puisse enfin retrouver Marijke et la quiétude de mon petit village.
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