Rupereux (77), le 5 septembre 1914,
De la Sambre à la Marne, trois cents bornes de marche. Des marches harassantes, entrecoupées de contre-attaques pour ralentir l'ennemi. 20 kg de barda sur les épaules, la soupe qu'il faut souvent abandonner, les réfugiés que l'on croise, la canicule à supporter avec notre lourde capote, une belle balade en somme...
La semaine dernière, sur les hauteurs de Guise, l'une des contre-attaques fut particulièrement violente. Là, sur les bords de l'Oise, j'ai gagné une breloque.
«A fait preuve d'un courage et d'un sang-froid exceptionnels en suppléant ses officiers mis hors de combat et en menant son régiment à la prise d'objectifs stratégiques sous le feu nourri de l'ennemi.»
Pas de quoi fanfaronner. On a perdu un quart des effectifs depuis un mois et les pruscos sont à 20 bornes de Paris.
Mais les gars gardent le moral et le GQG a l'air sûr de lui.
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment