Il n'y a plus d'eau aux Bermudes
Tout est mort du nord au sud
La Terre entière est à sec
C'est la nature enfin qui juge
Mais après moi le déluge
Les assoiffeurs de varech
Ils ont pollué, pollué, pollué
Océans assassinés
Fleurs et dauphins décimés
Ils avancent
Ils vont vaille que vaille
Armés d'une carte en braille
Sur la colline de la soif
Sous leurs chevelures en bataille
Un seul démon les tenaille
La morsure de la soif
Trouver au bout de leur course
Les pleurs joyeux d'une source
Pour en inonder le gouffre
De leurs gorges et de leurs entrailles
De leurs espoirs qui s'écaillent
Sur la colline de la soif
Ils avancent
Ils vont vaille que vaille
Robots cernés de rocailles
Et sur la colline de la soif
Ce ne sont plus vraiment des hommes
Ils s'appellent tous personne
Et supplient sans trop y croire
Le ciel bleu d'avoir
Avant ce soir
La bonté ou le courage de pleuvoir
Ils avancent écrasés d'azur
L'air est plus épais qu'un mur
Sur la colline de la soif
Les givrés de consommation
Vont crevés sans sommation
Sur la colline de la soif
Et pendant qu'ils tombent tous
Et que Dieu se marre en douce
On voit s'avancer au loin
Comme un long ruban sans fin
La colonne de la faim
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