Dites-moi mon bon seigneur nous serait-il possible
De voir au-delĂ de la limite de ces champs oĂč l'on cultive le mĂ©pris
La haine entre les gens pendant que vous dormez sur ces coussins gonflés d'argent
Ne comprenez-vous pas, nous ne sommes point différents
Nous aimerions tout simplement nourrir nos enfants
Nous n'avons ni les biens, ni terres ni mĂȘme poussins
Que vous offrez si courtoisement aux tendres courtisanes
Je blĂąme votre honneur tout comme celui de votre descendants
Qui dans la file n'hésitent pas à passer devant
Le torse bombé d'orgueil, les poumons vides d'inspiration
A l'image d'un bon pĂšre qui exaspĂšre tous ses millions
De viles affamés qui jurent de vivre comme des damnés
Et qui pour eux sont prĂȘts Ă tout pour que naissent la rĂ©volution
Venez-voir la spectacle d'un conteur de la vie
Tous les soirs de la semaine se joue la grande tragédie
Du drame Ă la passion, aux fables de La Fontaine
Sur les bords de la Seine se joue la comédie humaine
Dites-moi mon bon seigneur entendez-vous la rage
Qui fait trembler la France et les pavés sur votre passage
Elles grondent les ruelles, les rumeurs se propagent
On brûle les calÚches et le lion sort de sa cage
Soutenu par ses penseurs d'insouciants révoltés
Au salon parisien l'absinthe a remplacé le thé
Rendant la foule si ivre de toutes les libertés
L'individu est né par la force de son poignet
Qu'importe les barricades le peuple a décidé
Les nuits seront terreurs jusqu'à ce que l'homme trouve dignité
On arrache les symboles qui brillent comme une idole
Qui trĂŽnent sur la basse-cour rendant ces pauvres Ăąmes si folles
Qui rĂȘve d'un autre monde plus juste et plus honnĂȘte
Qu'une simple fĂȘte de roi oĂč l'on partage la galette
Venez-voir la spectacle d'un conteur de la vie
Tous les soirs de la semaine se joue la grande tragédie
Du drame Ă la passion, aux fables de La Fontaine
Sur les bords de la Seine se joue la comédie humaine
Dites-moi mon bon seigneur entendez-vous la fin du rÚgne féodal qui plane comme un champ
Le peuple a fait serment pour vous n'est pas perdu
D'un revers de la paume la France a su reprendre son dĂ»
Aujourd'hui qu'en est-il de ces combats d'antan
De ces belles déclarations que l'on souille à chaque instant
Les rÎles n'ont pas changés en quelques décennies
La valeur de la vie s'aligne toujours sur le trottoir
Les gens n'ont t-ils plus faim, ont-ils un lit le soir?
Mais qui donc joue la comédie sur le dos de mon histoire
Venez-voir la spectacle d'un conteur de la vie
Tous les soirs de la semaine se joue la grande tragédie
Du drame Ă la passion, aux fables de La Fontaine
Sur les bords de la Seine se joue la comédie humaine
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