Le vent se lĂšve avec lâautomne
Et ses ramures qui palpitent
MouchâtĂ©es de couleurs qui dĂ©tonnent
Avec la grisaille anthracite
Tout est figĂ©, tout sâagite
On est blasĂ© comme on sâĂ©tonne
A lâatelier câest en cadence
Que jâencaisse Ă mon habitude
Câest la vie qui me met une danse
Le temps sâĂ©tire, les coups sont rudes
Câest une valse dâingratitude
Dont les coups portent Ă lâexistence
Et pourtant samâdi soir
Je ne vais pas danser
Je rumine tout seul ma souffrance
Jâavale la soupe froide que vomit ma tĂ©lĂ©
Je mĂ©gote mes souvânirs en silence
La vie est plus opaque quâune volute de fumĂ©e
Sâeffacer
Tout brûler
En silence
A lâatelier câest Ă la chaĂźne
Que le travail me lamine
Que lâinhibition se dĂ©chaĂźne
Le dos voûté je fais grise mine
Pourtant la semaine se termine
Avant que la suivante reprenne
Mes yeux se rivent sur la porte
Lâhorloge Ă©graine les secondes
Comme si elle semait les feuilles mortes
Puis mes souvenirs vagabondent
Et jâai envie dârefaire le monde
Avant que lâautre con nâmâemporte
Et pourtant samâdi soir
Je ne vais pas danser
Je rumine tout seul ma souffrance
Jâavale ma soupe froide que vomit ma tĂ©lĂ©
Je mĂ©gote mes souvânirs en silence
La vie est plus opaque quâune volute de fumĂ©e
Sâeffacer
Tout brûler
En silence
Sâoublier sur une vieille bĂ©cane
Le vent soulĂšve mes cheveux
Jâai la main sur mon Jerrican
Le ciel prend la teinte du feu
Jâai du crĂ©puscule dans les yeux
Et câest la nuit qui mâaccompagne
Je mâoffre quelques embardĂ©es
La nuit aime bien nous chalouper
Et nous jeter du vague Ă lâĂąme
Un bref regard sur le passé
De la route oĂč tu mâas quittĂ©
Au loin je vois danser les flammes
Et peut-ĂȘtre samâdi soir
Je vais aller danser
Sur la route des mauvais présages
Embrasser le souvenir et puis le faire valser
Dans la nuit, dans le vent, dans la rage
Une carcasse de voiture, une colonne de fumée
Oublier
Tout brûler
Et danser avec les mirages
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