Il roule sur une longue route
infinie sans virage
droite et silencieuse
sous les nuages sombres
que crève l'astre solaire
Il roule une longue route
la nuit, le jour et encore la nuit et encore le jour
sans crainte et sans détour
et encore et toujours
Il croise...
Des camions fumants
des oiseaux morts
des soleils abîmés
Qu'elle est longue, qu'elle est longue cette route
Il roulent sur une longue route
entre les plaines et les villes
exil fulgurant
de néons en néant
Il roule sur une longue route
Et à la radio, des krachs et des guerres
pays de béton et de honte
Il croise des mains tendues
Des enfants en sueur
des chiens épuisés
des perdus
des errants
des cortèges d'oubliés
des éclairs de joie pure
des regards
des reflets
carcasses abandonnées
de la tôle froissée
De la chair minérale
Des taudis
des palais
des gouffres et des sommets
des taudis
des palais
des gouffres et des sommets
Une seule ligne à suivre
une vie en pointillés
Qu'elle est longue, qu'elle est longue cette route
entre le ciel immense et la terre brûlante
entre le ciel immense et la terre brûlante
entre le ciel immense et la terre brûlante
... et la terre brûlante
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