On aime danser avec la mort, on est égoïste
Fantasmes et prises de drogues, cerveaux émotifs
Mes pensées fusent et me détruisent, rien n'est méthodique
Mes putains de cellules grises c'est ma prison, et disons
Que j'ai ma posture de p'tit con, réel gars du tiekson
Même si je reste un fantôme pour les pirates de Max Do'
J'ai pleins de désillusions, j'écris ma rage, je tourne les pages
Pense aux potes paros, aux mecs derrière les barreaux
Deux-trois rimes sous la veste, un flash dans la North Face
C'est pas du gospel mais pour les gosses perdus qui prennent des grosses peines
Passe dans les halls où j'ai traîné la nuit
Tu verras la violence, la souffrance, l'alcool à outrance
Pour me calmer, j'marche dans Paris, j'repense au Noctilien
Bourré avec mes potes ou quand c'patron m'prenait pour son p'tit chien
Malgré ça je trouvais qu'on vivait bien, qu'on avait moins de problèmes
Tu parles, certains marchent un pic à glace collé aux abdomens
Depuis tout jeune ça pue la haine, aujourd'hui je kiffe le tieks
À l’époque je rêvais d'me faire la belle, les dents déjà cassées
Mes potes dépannaient déja d'la C' à des bourgeois mal coiffés
On misait tous sur l'apparence : baskets blanches, polo Lacoste bien repassé
Le Diable nous a pris par les hanches, j'allais au lycée à Gare de l'Est
Feuilles blanches et bics noirs dans la veste
Le soir avec Say, Vesti, Selane et Askaan dans la caisse
J'rappais des heures le désamour et l'espoir
J'me devais d'croire qu'un jour ça marcherait
Des gars au shtar et des projets qui battent de l'aile
On rêvait tous de s'envoler, à en perdre le sommeil
J'me rappelle
J'rappais des heures le désamour et l'espoir
J'me devais d'croire qu'un jour ça marcherait
Des gars au shtar et des projets qui battent de l'aile
On rêvait tous de s'envoler, à en perdre le sommeil
Virées nocturnes, open mics, toujours opé, on péra
Dans les bars et dans les caves
Pour des shlags, que des keufs on qué-bra
Criminel comme Dadinho, moi j'avais pas d'idole
J'voulais être un héros et pas gérer un taxi-phone
J'étais avec Gomgom et Reda, Aulnay-sous-bois la maison
Mes potes : des p'tits you-vois sans doute en manque d'affection
Tout va bien car on est pas tous morts
Mais demande à N'Kruma, classique, même avec des études Pour s'en sortir chez nous c'est le rap ou l'sport
On boit de l'alcool, on flirte avec les comas
Mes potes comptent plus passer les heures à Me-Da
J'allume un cierge pour le grand frère à Thomas
La vie nous a traumat', la nuit on dort mal
Heureusement y'a l'amour, comme toujours, il m'passe la pommade
Et j'suis prêt pour le décollage, pour m'envoler à Athènes
Hé connard ! J'rappe pour les miens, isolé dans mon label
On n'fais qu'goûter la vie, presque tout est magique
Tes enfoirés sont stones, les miens sous poudres et acides
Et tu peux juger tant qu'tu veux, rien à foutre de tes principes
Ou qu'tu te prenne pour Dieu, c'est comme ça
C'est comme ça et je peux rien n'y faire
J'ai constaté mon impuissance la nuit dernière
Chacun teste ses limites, ma jeunesse s'élimine
Illuminés par l'idée de rouler tard ce soir on fait les fils
On passe la soirée sur Deauville puis on s'endort sur le sable
J'écris deux-trois phases, jamais de temps morts pour le rap
J'rappais des heures le désamour et l'espoir
J'me devais d'croire qu'un jour ça marcherait
Des gars au shtar et des projets qui battent de l'aile
On rêvait tous de s'envoler, à en perdre le sommeil
J'me rappelle
J'rappais des heures le désamour et l'espoir
J'me devais d'croire qu'un jour ça marcherait
Des gars au shtar et des projets qui battent de l'aile
On rêvait tous de s'envoler, à en perdre le sommeil
Si y'a un moment à bannir c'est quand je dessoûle sous la douche
Quand les problèmes réapparaissent tout à coup
Ça y est je le sais, ouais je suis reparti pour un tour
J'ouvre les yeux mais j'vois pas c'putain d'monde qui s'ouvre à nous
Je pense au mal qu'on a du faire à nos mères
Quand on a lâché les cours
Déceptions et larmes comme après l'adultère
À 23 ans, je cherche toujours ma place sur terre
Rassure-toi, on est pas seul à être ambitieux et grave dus-per
C'est le fuego dans ma tête, dans mon monde, suicide et voisins
Des hommes nus dans les vitrines de la fin
J'rêve d'être autre, l'autre qui tend la main
Ou redevenir un de ces milliers d'gamins
Qui voient dans le ciel que des nuages et des avions
Ça fait longtemps qu'le mien est rempli de points d'interrogations
Ça fait aussi longtemps qu'mes déprimes se sont calmées
J'respire fort, j'crache la fumée dans le froid
De la paix intérieur, voici le calumet
Abusé, je pense aux miens, j'me dois de leur rentre la pareille
Surtout quand ces enfoirés font tirer sur des fusées Ariane
Je sais que ça peut rendre fou tout comme l'argent des fours
J'essaye d'être magique pour sauver les enfants de nos tours
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