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Paroles de la chanson «Un Air D'accordéon» par HK & les Saltimbanks

(refrain:)
Je me souviens d'un air d'accordéon, qui traßne partout ses quatre notes
Un air vieillot dont j'ai perdu le nom ; musique tremblante qui radote...

J'suis qu'une pauvre petite terrienne, de passage comme tout le monde,
Une petite pousse, une mauvaise graine, qui veut pas entrer dans la ronde.
J'colle pas Ă  l'air du temps, pour leurs beaux yeux j'vais pas me forcer
À faire comme-ci, à faire semblant, sauter de joie, sourire et danser.

Comme une vieille plante j'me traĂźne, j'ai dĂ» oublier d'ĂȘtre heureuse,
Des fois j'me jetterais bien dans la Seine, mais Ă  vrai dire j'suis trop peureuse,
J'ai peur de l'eau, c'est ridicule, alors pour noyer ma peine
J'retiens mes larmes et c'est l'alcool qui coule Ă  flot dans mes veines.

Toi t'es qu'un air mais l'air de rien tu m'as sortie de mon sommeil,
T'es venu me voir un beau matin, t'as fait toc-toc dans mon oreille,
J'Ă©tais quelque part dans ma chambre, seule sous les cent bouteilles,
D'ordinaire j'veux rien entendre mais lĂ  j'crois qu'c'Ă©tait pas pareil ;

Il a dĂ» se passer quelque chose quand j'ai entendu tes quatre notes,
D'un coup j'ai appuyé sur pause, pour toi j'ai entrouvert ma porte,
AprĂšs j'me souviens plus trĂšs bien, ça tourbillonne dans ma tĂȘte ;
Un courant d'air et l'air de rien t'as dĂ» repartir sur ta planĂšte.

(refrain)

Depuis ce jour lĂ , chaque nuit, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il fasse beau ;
J'ouvre grand ma fenĂȘtre et j'me dis qu'il reviendra p't-ĂȘtre mon air vieillot,
Mille et une bouteilles vides, j'compte plus les verres ni les Ă©toiles,
J't'appelle à l'aide, les yeux humides, j'ai posé mon orgueil sur la table.

Dis-moi pourquoi tu descends pas me chercher ?
LĂ  j'suis Ă  sec, seule sous mon toit, j'ai besoin de quelque chose Ă  qui parler,
J'veux que tu m’emmĂšnes, juste un instant, non j'te demande pas l’éternitĂ©,
Quelques minutes volées au temps, le temps d'me sentir exister,

J'veux qu'tu me parles, j'veux que tu me dises mĂȘme des mots qui n'ont aucun sens,
Tant pis si c'est moi qui cause ; j'veux bien qu'tu m'offres que des silences,
J'veux que tu me prennes, j'veux que tu m'enlĂšves, j'veux que tu m'arraches de cette terre,
Et si tu sais lire sur mes lĂšvres, tu m'entendras p't-ĂȘtre dire "je t'aime",

Je l'ai jamais dit Ă  personne, sauf p't-ĂȘtre un jour Ă  mon chien.
J'aime pas la vie, j'aime pas les hommes, tous des vauriens, tous des terriens.
J'veux que tu m’emmùnes sur ta planùte, j'ai besoin de changer d'atmosphùre,
j'veux que tu m’emmùnes sur ta planùte, ici j'commence à manquer d'air...

(refrain)

__________
Une belle chanson sur la capacitĂ© qu'ont certaines chansons, certaines mĂ©lodies, Ă  nous faire nous Ă©vader, nous consoler, sembler ĂȘtre la seule chose Ă  nos cĂŽtĂ©s qui vaille la peine de vivre. Une bouĂ©e de sauvetage. Ici, qui atteint mĂȘme la personne Ă  travers les brumes de l'alcoolisation.

 
Publié par 13013 4 5 7 le 12 octobre 2015 à 20h13.
Citoyens Du Monde (1999)
Chanteurs : HK & les Saltimbanks

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