J'ai vu des rois serviles et des mendiants superbes
J'ai respiré des roses au creux des mauvaises herbes
Et j'ai senti le vent sur mon visage imberbe
Fils d'un fleuve tranquille et d'une forêt vierge
Arbre déraciné je vais de berge en berge
Sans jamais m'arrêter à l'une ou l'autre auberge
J'ai traversé la terre sans jamais rendre compte
De ma faim de ma soif de ma peur de ma honte
N'attendez pas ce soir que je vous les raconte
C'est pour toi mon amie ma douloureuse absente
Pour conjurer l'oubli c'est pour toi que je chante
Avant de retrouver ma route nonchalante
J'ai vu des rois serviles et des mendiants superbes
J'ai respiré des roses au creux des mauvaises herbes
Et j'ai senti le vent sur mon visage imberbe
Dam dam dam di dam dam dam
Vos commentaires
“Pour nous, un poète est un monsieur qui s'efforce de saisir l'eau par poignées. C'est seulement quand il y parvient que le monsieur est un poète.”
Henri Jeanson
“Pour le poète, le monde est toujours vierge... Il recommence tout à partir des fondements.”
Ralph Waldo Emerson