Ry hop !
Ry hop !
Je suis un poseur de rails,
Tout comme létait mon père.
Je me suis mis au travail
Quand la mort lui dit : « Vieux frère ! »
Ry hop ! Ry hop !
Jai hérité du chemin
Que mon bonhomme de père
Avait suivi comm un chien
Jusquà son heure dernière
Ry hop ! Ry hop !
Au boulot, vaille que vaille,
On creuse, on pioche et lon taille
Par les champs et la rocaille,
Limmense route du rail
Ry hop ! Ry hop !
On construit un éventail
Qui, par Rome ou par Nanterre,
Grandit comme la semaille
Sur tous les coins de terre ;
Ry hop ! Ry hop !
Dès que paraît le matin,
Les sirènes nous appellent,
On oublie le mal de reins,
On nest pas des demoiselles.
Ry hop ! Ry hop !
Chaque jour, maille après maille,
Grandit le chaînon du rail,
Attaché à la ferraille,
En chur tout le monde braille :
« Ry hop ! Ry hop ! »
Je vais le long du chemin,
La musette en bandoulière,
Je repars toujours plus loin,
Jusquà mon heure dernière.
Ry hop ! Ry hop !
Quand trop vieux pour le turbin,
Je ne pourrai plus rien faire,
En voyant passer les trains,
Jvidrai quand mêm quelques verres
Ry hop ! Ry hop ! Ry hop ! Ry hop !
Ry hop ! Ry hop ! Ry hop ! Ry hop !