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Paroles officielles de la chanson «J'apprends Le Metier» : Benoit Doremus

Compositeurs : Benoit Doremus
Auteurs : Benoit Doremus
Chanteurs : Benoit Doremus
Éditeurs : Warner Chappell Music France, Ceci Cela
Albums :

Paroles officielles de la chanson "J'apprends Le Metier"

Excusez-moi j’ai dû sortir
Pour aller gerber
J’ai eu une vision d’avenir
Et ça m'a plombé
Me suis vu, comment dire...
Merdeux et salarié
J’ai vu à quoi ma vie
Pourrait bien ressembler
J’ai vu le bureau d’un chef
La machine à café
Les réunions, les bénefs
Et l’air climatisé
Une vie sans relief
Directement reliée
A la mort, enfin bref
Une vie à gerber

Y avait plus le héros
De mes rêves de gamin
"Adesias Benito
Le chanteur écrivain"
Y avait plus qu’un blaireau
Sage au milieu des siens
Les collègues de bureau
J'ai gerbé comme un chien
Je vais cramer mon C.V.
Et garder que mes textes
Je vais signer d’un B
Avec accent circonflexe
Des mots exacerbés
Pour Léo, pour Alex,
Le reste me fait gerber
Je veux garder ce réflexe

J'ai franchement pas dans l'idée d'me rendre malade à crever, de m'r'trouver à faire comme le padre un métier que j'peux pas encadrer!
J'envisage avec l'âge d'ouvrir la cage au passage au petit con pas sage qu'en fait j'ai toujours été!
Et sur lequel j'ai jamais eu le contrôle
Rien qu'à voir le boxon dans ma piaule...

Dis Léo, je me demande
Si tu prends pas un risque
A m’aimer, à me défendre
Avant mon premier disque
Toi tu me vois légende
C est un peu optimiste
Chérie si je me viande
J'ai peur que tu sois triste
Il se peut ma Léo
Que j’arrive à que dalle
Que je tombe K.O.
Sous les premières balles
Que tu tombes de haut
Sur ma pierre tombale
"Adesias Benito
Mort trop tôt." L'idéal

Ce serait, tu t’en doutes,
Que mes mots touchent quelqu’un
A part toi qui m’écoutes
Et deux ou trois copains
Ce serait qu'on me goûte
Et puis qu'on m’aime bien
Rien que ça, et j'ajoute
Qu’on me trouve beau! Hein?
Je rêve un peu? Faut pas?
Et j'fais quoi à la place?
Je fais comme eux, c’est ça?
Une petite vie sans trace?
Mais je pourrais plus marcher droit
Ni te sourire en face
Léo, écoute-moi
Je sais ce qu il faut que je fasse...

J'ai franchement pas dans l'idée de me rendre malade à crever, de me retrouver à faire comme le padre un métier que je peux pas encadrer!
J'envisage avec l'âge d'ouvrir la cage au passage au petit con pas sage qu'en fait j'ai toujours été!
Y a dix mille kilos de pression sur mes petites épaules
Mais rien qu'un en moins, rien qu'un, et ce serait pas drôle...

Il m’a fallu du temps
Pour expliquer aux vieux
Qu'ils m’ont mis dans le sang
De l’encre, et c’est tant mieux
Je peux plus vivre sans
Ou alors malheureux
Ils ont compris, maintenant
Faut que j’y arrive, nom de Dieu!
Regardez bien, je deviens
Un putain de chanteur
Une saloperie d’écrivain
Et mon propre employeur
En baver? Faudra bien
Mais ça me fait même pas peur
Moins que le quotidien
Qu'on me propose ailleurs
J'emmerde comme il se doit
Les donneurs de conseils
Du style "Petit, crois-moi
Je suis un vieux de la vieille
Il faut faire ci, dire ça
Si tu veux que ça paye!"
Et je lève bien haut mon doigt
A tous ceux qui essayent
Et à ceux qu’essayeront
De faire dévier ma route
J'écoute ni les cons
Ni les autres, dans le doute
Tout seul, c’est peut-être plus long
Mais je sais ce que ça coûte
Je sais ce que ça me coûte
Et c’est un chèque à mon nom!

J'ai franchement pas dans l'idée de me rendre malade à crever, de me retrouver à faire comme le padre un métier que je peux pas encadrer
J'envisage avec l'âge d'ouvrir la cage au passage au petit con pas sage qu'en fait j'ai toujours été!
On est pas si nombreux à avoir la gaule
On peut baiser la vie à tour de rôle...

Je me défroque, en quelque sorte, devant des types qui m'écoutent à moitié
Petites chansons... petits concerts... petit à petit... j'apprends le métier...