Si tu as froid on se couvre de quelques mots
La mine pique, l’encre tisse le texte chaud
Les bons échanges verbaux
Font tenir l’Atlantique dans un verre d’eau
Ne pas réviser son speech c’est tirer sans viser
Partir d’un shampoing, finir frisé
Ce pouvoir, il est quasi cosmique
Brisé de façon comique justifie que
Tu n’aies pas la parole comme ça
Autant qu’elle soit bonne à défaut d’exacte
Ta propre langue te surprend
Le monde n'est pas petit c'est nous qui sommes grands
Partir de l’ombre
Mot par mot
Et gravir ce monde
À dire n’importe quoi on se perd
Savoir parler c’est savoir quand se taire
Sinon entre les non-dits et les sous-entendus
Les rapports vont devenir souvent tendus
Les premiers mots seront les derniers
Une parole malheureuse peut tout terminer
Tes lettres nous font passer pour des ivres
Tu veux te battre, alors lis des livres
Déchiffre des synonymes un peu tristes
Empiffre-toi d’un lexique fantastique
Moi, j’ai décidé de dédier ma rime au bien
Car les vérités sont belles quand le piano vient
Avec des lectures de 3000 ans
On distingue le soleil et l’étoile filante
Qui s’écoute parler ne laisse pas de place
Battit un mur autour de sa carapace
Car un secret c’est si lourd à porter
Qu’il désire l’oreille sûre pour le supporter
De ce lien s’établit le phénomène
Celui de gravir ce monde avec ceux qu’on aime